Fiche d'espèce de Copépode
Siphonostomatoida ( Ordre )
    Megapontiidae ( Famille )
        Hyalopontius ( Genre )
Hyalopontius pleurospinosus  (Heptner, 1968)   (F)
Syn.: Megapontius pleurospinosus Heptner, 1968 a (p.1628, Descr.F, figs.F)
Ref.:
Boxshall,1979 (p.243, Rem.)
Espèce Hyalopontius pleurospinosus - Planche 1 de figures morphologiquesissued from : M. B. Heptner in Zool. Zh., 1968, 47 (11). [p.1629, Fig.1].
Female (from Huril-Kamchatka): 1, habitus (lateral); 2, structure of the oral cone; 3, thoracic segments 4 and 5, genital segment and abdominal segment 2 (dorsal); 4, filled ip divertticles of the gut; 5, caudal ramus 6, last portion of prosome and urosome (lateral); 7, habitus (dorsal).


Espèce Hyalopontius pleurospinosus - Planche 2 de figures morphologiquesissued from : M. B. Heptner in Zool. Zh., 1968, 47 (11). [p.1632, Fig.3].
Female: cephalosome; 2, Mx2; 3, distal segment of Mx2; 4, Mxp; 5, A2; 6, A1; 7-9, Md; 10, Mx1.
Nota: A1 11-segmented. Endopod of A2 comprising 1 segment; exopod 1-segmented, rudimentary.


Espèce Hyalopontius pleurospinosus - Planche 3 de figures morphologiquesissued from : M. B. Heptner in Zool. Zh., 1968, 47 (11). [p.1631, Fig.2];
Female: 1-5, sucking mooth apparatus (m = Md); 6, P3; 7, P2; 8, P4; 9, P1.

NZ: 1

Carte de distribution de Hyalopontius pleurospinosus par zones géographiques
Loc:
NW Pacif. (Kuril-Kamchatka)
N: 1
Lg.:
(714) F: 5,63; {F: 5,63}
Rem.: abyssopélagique.
D'après Heptner (1968, p1630 & suiv.): Si on compare cette espèce aux autres siphonostomes, la forme de son corps, la longueur des antennules et la strucure at armature des pattes natatores suggèrent un bon nageur. Son corps rappelant davantage celui des calanoïdes que celui des siphonostomes. L’urosome est bien développé avec un segment anal large, les rames caudales sont relativement longues, très écartées l’une de l’autre et recouvertes de ‘poils’ sur leur bord interne.
La forme du cône oral (ou siphon) est caractéristique, le lèvre inférieure et supérieure présentent une structure complexe. Elles sont ajustées l’une à l’autre. Conjointement avec les mandibules elles constituent un puissant mécanisme de succion de la nourriture. La lèvre supérieure a sa section proximale fortement renflée grâce à deux groupes de de faisceaux formés par des fibres musculaires puissantes ; les téguments qui forment le toit de la lèvre sont relativement épais et fortement chitineux ; les téguments de la partie distale, par contre, sont minces et peuvent probablement se déformer par suite de la contraction du long muscle qui se trouve sous la voûte de la lèvre, contraction qui s’effectue grâce au tendon fixé partiellement au bord antérieur de la lèvre ; l’extrémité de la partie rétractile de ce muscle est fixée contre le toit de la lèvre, près de la base de l’un des seux faisceaux musculaires. Cette extrémité et les bords latéraux de la partie terminale de la lèvre sont légèrement renflés et couverts de soies sensorielles. Par suite de la contraction de ce muscle, l’organe dentiforme placé près de l’extrémité de la lèvre subit apparemment une modification : par suite de la contraction du long muscle, l’organe dentiforme tourne, dans sa partie antérieure, comme autour d’un axe, passant de la position horizontale (comme représenté sur la figure) à la position verticale ; la dent pointue se porte en avant. Le retour de l’organe dentiforme à sa position initiale est dû à un abducteur. La lèvre inférieure n’est pas moins complexe. Sa partie distale est enroulée en forme de tube qui s’élargit à son extrémité en forme de disque. Approximativent au milieu il y a un orifice débouchant sous le canal mandibulaire. L’entrée de ce canal est entourée par du tégument chitinisé. Les canaux du côté gauche et du côté droit se réunissent immédiatement en avant du disque ovale et débouchent au fond de l’infundibulum oral par un orifice commun.Par cet orifice s’ouvre le canal alimentaire qui passe dans les tissus de la lèvre inférieure, en position médiane, en direction du pharynx et, s’élargissant graduellement, passe dans la partie élargie en forme de cannelure de la lèvre inférieure qui conduit directement dans le pharynx. A l’orifice de ces trois canaux il y a, probablement, un sphincter au fond de l’infundibulum buccal (non visible au microscope). Quand les mandibules se trouvent en position normale, il est probable que c’est grâce à ce sphincter que les mandibules (cylindiques en coupe) s’adaptent bien et de façon hermétiques aux parvis de l’orifice commun des trois canaux. Il est en outre possible que l’ouverture et la fermeture de la lumière du canal soit produite simplement par l’ouverture (les parois sont distendues par l’écartemnt latéral de mandibules, le canal est alors ouvert) et par la contraction des mandibules (le canal est alors fermé). Quand l’appareil fonctionne, les lèvres sont étroitement serrées l’une contre l’autre ; la lèvre supérieure et particulièrement sa partie distale embrasse à moitié la lèvre inférieure assurant ainsi la fermeture hermétique de la cavité interne du siphon. Le cône oral doit être considéré comme un dispositif permettant d’aspirer les sucs de la proie sans enfoncer le siphon profondément comme c’est la cas chez de nombreux siphonostomes. Le copépode saisie sa proie ou s’y fixe et applique son cône oral. Les antennes et les extrémités sensorielles de maxillules jouent le rôle de récepteur tactile. Ensuite le mandibules en forme de stylets, avec leurs extrémités déchirent les téguments de la proie, puis s’écartent latéralement permettant ainsi aux sucs de pénétrer dans la cavité du siphon. L’absorption des sucs ou des tissus de la proie s’effectue grâce au vide créé par la contraction des deux puissants muscles élévateurs qui soulèvent la paroi inférieure de la lèvre supérieure. Après le remplissage de la cavité du siphon oral, les mandibules entrent de nouveau en action et ferment l’entrée du siphon, le sphincter et les élévateurs de la lèvre supérieure se relaxent. Grâce à l’élasticité de la paroi inférieure de la lèvre et la déformation élastique du parenchyme qui remplit la cavité, la paroi inférieure retourne à sa position initiale et pousse le contenu de la cavité du cône oral dans l’œsophage. Par suite de la contarction du muscle long, l’extrémité mobile et molle de la lèvre supérieure est tirée en arrière et la structure dentiforme se porte en avant. La contraction de ce muscle doit, en outre, donner plus de solidité et de rigidité à la voûte de la lèvre supérieure qui sert de point d’appui aux puissants muscles élévateurs de sa paroi inférieure. La structure dentiforme remplit aussi certaines fonctions qui ne s’excluent nullement l’une ou l’autre : 1- la fixation du syphon sur les téguments de la proie (l’organe a la forme d’un crochet et son extrémité antérieure est, de plus, garnie de petites épines). La ‘dent’ se fixe ou bien au dessus du disque oral ou bien à travers ce disque. Dans ce cas, si cet organe est l’unique dispositif de fixation pour le siphon, la fonction des mandibules est de transpercer les téguments et de fragmenter les tissus de la proie. 2 - Il est possible aussi qu’il s’agit d’un organe venimux qui paralyse les grosses proies; à proximité immédiate de la structure dentiforme se trouve un groupe de cellules glandulaires renfermant probablement une substance toxique (cependant on n’a pas observé de canal glandulaire). On trouve un tel dispositif chez des Caprellidae (Amphipodes). 3 – Ce dispositif permettrait d’introduire dans le corps de la proie un anesthésique sans que celle-ci ressente la ‘piqûre’ (par comparaison avec les tiques suceuses de sang de la faune terrestre). De l’œsophage la nourriture passe dans l’intestin. Le tractus intestinal est volumineux ; il présente trois paires de diverticules sacculiformes, non dendritiques, où la nourriture peut être conservée pendant un certain temps. La présence de ces diverticules permet de supposer que le copépode n’a pas toujours l’occasion de s’alimenter, notamment du fait de son habitat abyssal.
Dernière mise à jour : 06/01/2015

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Razouls C., Desreumaux N., Kouwenberg J. et de Bovée F., 2005-2024. - Biodiversité des Copépodes planctoniques marins (morphologie, répartition géographique et données biologiques). Sorbonne Université, CNRS. Disponible sur http://copepodes.obs-banyuls.fr [Accédé le 28 mars 2024]

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