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Les antennes (A2) :
Durant les stades naupliens les copépodes présentent une seconde antenne biramée qui leur sert d'appendice locomoteur (comme les antennules et mandibules). L'exopodite comprend un plus grand nombre de segments que l'endopodite légèrement plus court. Ce caractère primitif demeure à l'état adulte chez des copépodes libres comme Calanus finmarchicus où il semble avoir conservé sa fonction locomotrice , au moins partiellement (fig. G3 , B, a).
1 - Chez les Calanoida, les antennes sont toujours biramées, l'endopodite et l'exopodite de longueurs plus ou moins égales et plurisegmentés. L'endopodite est généralement trisegmenté avec une fusion plus ou moins nette du segment distal, mais généralement moins par fusion que seule l'insertion de groupes de soies permettent d'individualiser. L'exopodite est multisegmenté à 7 ou 8, voire 9 segments (Euchirella messinensis)
Chez les Calanoida, il existe des espèces qui ont une réduction de la taille de l'exopodite (Acartia)
2 - Chez les Harpacticoida, cette tendance est encore plus accentuée, pouvant conduire à une taille insignifiante. Quand il existe le nombre des segments peut être de 1 à 8 (généralement 4 ou moins). L'endopodite présente 3 segments, le premier pouvant être soudé au basis formant alors un allobasis (Lang, 1948, p.46). L'antenne est relativement plus massif et raccourci, moins soyeux que chez les Calanoida, munie d'épines et de denticulations, en relation avec le mode de vie libre mais benthique du groupe. Chez les formes quelque peu nageuses, on observe que l'exopodite est encore bien développé.
3 - Chez les Cyclopoida libres (fig. G3 , B, b) on constate une disparition totale de l'exopodite ou sa régression à l'état d'un segment vestigial. Cet état résulte, au cours du développement, de l'alignement du sympodite et de l'endopodite (2 ou 3 segments) le long du même axe. Les antennes sont devenues plus petites que les antennules (A1) suggérant une diminution de leur importance fonctionnelle.
Kabata (1979) estime qu'en perdant graduellement leur fonction locomotrice les antennes se sont développées en organe de préhension, permettant une diversification vers des formes commensales, semi-parasites puis parasites (Poecilostomatoida et Siphonostomatoida).
4 - Chez les Poecilostomatoida libres, le coxa et le basis sont fusionnés en un coxobasis avec une soie distale, suivi de 2 ou 3 segments, le distal armé de une ou plusieurs soies en crochets. L'exopodite est absent.
Cet appendice est adapté à la préhension. Encore peu marquée chez les Oncaeidae, elle s'accentue chez les Sapphirinidae, Lubbockiidae, et plus encore chez les Corycaeidae avec une véritable pince unciforme.
Chez les Sapphirinidae (souvent observées sur des Salpes), par exemple, bien que relativement petites, les antennes sont définitivement préhensiles. Le segment basal est court et une articulation est intercalée entre lui et un second segment beaucoup plus long, les deux segments distaux suivants sont devenus équivalents à la pince et la griffe qui se replie contre le second segment.
Dans le genre Corycaeus (fig. G3 , B, b2) elles atteignent une condition semblable à celle d'un parasite des branchies de poissons (Ergasilus). Les différences de structures entre les sexes suggèrent que les mâles utilisent cet appendice durant l'accouplement (Kabata, 1979, p.20). Ainsi les antennes peuvent prendre la fonction assurée par les antennules chez d'autres copépodes libres. Dans les deux cas, le développement musculaire nécessaire pour la flexion des segments distaux a entraîné une modification du ou des segments antérieurs.
5 - Chez les Siphonostomatoida libres, le coxa et le basis, sans soies, peuvent être fusionnés, de même que le premier segment de l'endopodite, et présenter (Hyalopontius, Pontoeciella) ou non (Ratania) un exopodite réduit à un petit segment. L'endopodite bien développé à 2 segments, le distal présentant une forte soie crochue (Hyalopontius), plus plusieurs petites soies à longs crochets terminaux (Ratania).
La fonction de l'appendice correspond à une fixation temporaire sur la proie (Hyalopontius), ou non préhensile (Pontoeciella).
6 - Dans l'ordre des Monstrilloida les antennes ont totalement disparu comme les autres appendices buccaux chez l'adulte.
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